la Respiration en psychothérapie

Nous traversons la vie en apnée, remettre du mouvement et de la fluidité grâce à la respiration en Yoga-thérapie avec Fanny Clerc à Flow-therapy

La respiration est au cœur de notre « être au monde »

Symboliquement, nous naissons d’une inspiration et nous mourons d’une expiration. L’entre-deux est sans cesse rythmé par ce qui vient de l’extérieur à l’intérieur et inversement. L’ajustement à ce va-et-vient est nécessaire. Nous l’exerçons tous sans y penser à chaque instant par la respiration et le déploiement de notre souffle.

En thérapie, mon attention est portée sur votre souffle. Plus le mouvement respiratoire est mis en lumière, plus le processus de contact que vous a avec vous-même devient conscient. Vous acquerrez ainsi graduellement la capacité de devenir acteur de son propre changement.

La compréhension et la conscience globale du geste respiratoire permettent d’être dans une plus grande présence à soi pour mieux percevoir les interactions corps/environnement, et pour mieux appréhender les ruptures de contact. Le focus sera alors mis sur le processus de contact, sur ce qui se déploie « ici et maintenant » entre ce que vous vous dites et vivez intérieurement, et ensuite sur ce qui se dit et se vit durant la séance.

Le parallèle entre le cycle du contact et le cycle de la respiration se fait naturellement. Le corps et le psychisme sont en cohérence l’un avec l’autre. Le changement s’amorce si nécessaire à partir de ce moment-là.

« Le corps et l’esprit ne sont pas séparés et l’on ne peut pas traiter l’un sans l’autre », Candace Pert

Le mouvement respiratoire en thérapie

Le corps possède une faculté inouïe de s’ajuster à son environnement. Comment repérer à l’aide du mouvement respiratoire et la respiration, les tentatives d’ajustement (corporel et psychique) de ce qui se vit tout au long des séances ? Et ensuite comment se servir de ces indices corporels émergeants (ou présents) dans la vie de tous les jours, lors d’interruptions, de résistances, afin que le mouvement de vie puisse reprendre place.

Avant que le premier cri puisse s’extérioriser à la naissance, le corps a dû développer un mouvement interne afin de décoller les alvéoles pulmonaires pour qu’elles se remplissent d’air et lui permettre ainsi de s’adapter à son nouvel environnement terrestre.

De manière simplifiée le geste respiratoire représente les poumons qui se remplissent d’air afin de permettre au corps de s’oxygéner pour se maintenir vivant et le rejet de gaz carbonique lorsque les poumons se vident. Le rythme entre l’inspiration et l’expiration, ainsi que les suspensions où les poumons sont pleins et vides d’air, créent ce mouvement indispensable à la vie, mobilise tout le tronc, puis s’installe dans le reste du corps.

La fluidité du souffle

Lorsque le corps est détendu et qu’il y a peu de stimulation dans l’environnement, le mouvement respiratoire est de base régulier, ample et stable. La respiration est profonde et l’air atteint la partie inférieure des lobes pulmonaires. Le corps est alors parfaitement bien oxygéné, relativement détendu et vivant. Le sommeil profond est l’exemple qui illustre le mieux ce processus de régénération.

L’automatisme de la respiration

Dans la vie quotidienne, La façon dont nous respirons échappe le plus souvent à la conscience, car l’individu est sans cesse stimulé par ce qu’il vit en contact avec son environnement et le mouvement respiratoire s’y adapte de manière instantanée. Il est le plus souvent inné et automatique.

En effet, j’ai régulièrement observé lors de séances avec mes clients que le souffle produit par le mouvement respiratoire accompagne avec une synchronicité concordante, ce qui se déploie dans ce qui se vit en thérapie. Lorsque le contact est fluide et énergisant, le mouvement respiratoire sera ample et la respiration profonde. Et au contraire lorsqu’il y aura des résistances dans le contact, des interruptions, le mouvement respiratoire sera quasiment inexistant, voire bloqué, et la respiration superficielle.

L’importance de la respiration en thérapie

C’est lors des moments de blocages et de crise que le souffle prend toute son importance dans le processus thérapeutique. Sentir, mettre des mots sur ce qui est senti, préciser ses limites et prendre ses responsabilités sont des éléments-clé de prise de conscience visée en Gestalt-thérapie. Une étape fondamentale de cette conscientisation est mise en lumière par le déploiement du processus respiratoire.

En effet plus je sais comment je respire, plus je sais ce qui se passe en moi et j’ai alors une possibilité de m’ajuster et une meilleure capacité d’action.

Tout devient alors plus fluide à l’intérieur du corps et dans la vie quotidienne lors des multiples interactions et sollicitations de l’environnement.

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